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Les Etats-Unis peuvent-ils dominer le monde ?

 

 Chou en Lai  et l'ex-nazi grand mufti de Jérusalem.  

Le Grand Mufti et Hitler

Son du film de la rencontre du grand mufti avec Hitler.

Le Grand Mufti et Himmler
Le grand Mufti et Hitler Le grand Mufti et Himmler

A. E. JOHANN

Dans les deux numéros précédents, nous avons dénoncé

la tactique du président américain et cet impérialisme du

dollar qui, sur le globe en entier, étend ses tentacules et essaye

de créer, chez son peuple, la psychose de guerre.

Ci-après, dans le troisième article, nous exposons les raisons qui empêcheront

les Etats-Unis de gouverner le monde.

 

« Dès à présent, nous sommes les vrais maîtres du monde 1 » L'étudiant américain, qui, dans l'insouciance de sa jeunesse, prononça cette phrase au Lower Refectory, Gowerstreet, Londres, devant les élèves de l'University College et une douzaine d'étrangers'" dévisagea, l'air moqueur, ses auditeurs légèrement perplexes ou souriants, L'Angleterre est un beau pays, celui de la richesse et des traditions: Nous autres, Américains, nous admirons son histoire, Les grands noms: qu'on nous cite tous les jours ne manquent pas de nous impressionner. Et pourtant, je le répète, déjà à présent, nous sommes les vrais maîtres du monde, car nous avons tout ce qu'ont eu les Britanniques: We've got the men, we've got the ships, we've got ,the money too' (Nous avons les hommes, nous avons les bateaux, et nous avons aussi l'argent!) Près de dix ans se sont écoulés de puis ce discours d'un étudiant de Yale. Ce qui fut, à l'époque, passé sous silence par les Anglais et ne suscita que les vifs commentaires de certains étrangers est, aujourd'hui, devenu le mot d'ordre de la politique officielle des États-Unis. Tout comme cet étudiant américain avait appliqué aux Américains la traditionnelle chanson des Jingoes, la politique officielle de Washington s'est appliquée, aujourd'hui, à conquérir les positions économiques et politiques que la Grande Bretagne est forcée d'abandonner; les États-Unis les intègrent intentionnellement dans un vaste système qui exclut l'empire et vise à l'extension du pouvoir nord américain. Mais les États-Unis seront-ils capables d'atteindre ce but? Sont-ils capables de gouverner le monde comme le faisait jadis la Grande-Bretagne? Afin de pouvoir répondre à cette question, il faut se souvenir du développement de l'empire britannique, de son extension à son achèvement. L'exemple de l'empire L'empire britannique s'est formé progressivement d'une multitude d'acquisitions diverses et, en partie, contre le gré des annexés, Au cours des siècles, ces différentes parties ont formé un tout. Le développement atteignit son point culminant et, en même temps, son terme dans les dix ans qui précédèrent la Grande Guerre. Le conflit mondial donna le signal du déclin. On peut ramener à une formule très simple la politique économique de l'empire britannique à son époque soit disant classique: les possessions d'outremer fournissaient à l'Angleterre .Les matières premières agricoles et industrielles qu'elles produisaient. L'Angleterre, étant donnée la densité de sa population, les consommait elle-même ou les vendait au continent européen, très peuplé lui aussi. Sinon, dans les usines de son industrie florissante, elle les transformait en produits manufacturés. Les possessions d'outremer produisent et fournissent des produits bruts; l'Angleterre les achète, les transforme en 'produits manufacturés de toute espèce; elle les expédie, elle les assure; mais, avant toute autre chose, elle finance. Son capital la rend maîtresse des opérations. Pour régir son empire suivant ces règles, l'Angleterre sacrifia l' agriculture. Dans les deux numéros précédents, « Signal» a dénoncé la tactique du président Roosevelt et cet impérialisme du dollar qui, sur le globe entier, étend ses tentacules et essaie de créer, chez le peuple américain, la psychose de guerre. Ci-après, dans le troisième article, nous exposons les rai sons qui e,mpêcheront les États-Unis de gouverner le monde de sa métropole qui, suivant les principes de la politique impériale, ne devait plus subsister. L'Angleterre devait de venir le grenier. dés productions massives d'outremer: le blé du Canada, la laine d'Australie, la viande d'Argentine et d'Australie, le' beurre de la Nouvelle Zélande, les pommes du Canada et de l'Afrique du Sud, le coton des Indes et de l'Égypte. D'autre part, afin de pouvoir fournir à tous ces pays, et par un trops avantageux, toutes les marchandises nécessaires, l'industrie an glaise devait être développée bien au delà des besoins de la métropole, d'où nécessité, par la suite, d'importer les matières premières d'outremer: zinc et caoutchouc de la Malaisie, jute des Indes, or de l'Afrique du Sud et d'Australie; cuivre de l'Afrique et de l'Amérique du Sud, etc... Mais, comme il fallait aussi le fer de la Suède et de l'Espagne, on incorpora au système une partie de ces pays. Pas d'industrie dans les pays d'outremer! L'Angleterre, logique dans la suite de ses idées, empêcha, par tous les moyens, les pays qui dépendaient d'elle de développer leur propre industrie de produits manufacturés Ainsi, elle détruisit systématiquement la vénérable et artistique industrie des tisserands hindous, afin d'obliger les Indes à l'achat des produits anglais du Lancashire. Ce système de gouvernement, impitoyable mais logique, se trouvait garanti par la flotte militaire anglaise, supérieure à toutes les autres, et par un vaste et ingénieux réseau de points d'appui répartis sur le monde entier, Un troisième facteur jouait, plus discrètement celui là: l'ambition de posséder la meilleure et la plus forte marine marchande et la compagnie d'assurance maritime, «Lloyds Register of Shipping », la plus vaste et la plus sure, On arriva même, par l'intermédiaire du Lloyds, à établir un contrôle permanent de tous les' navires marchands du monde. Si la flotte militaire affermis!;ait les exigences britanniques en cas de conflit armé, la marine marchande et le système des assurances, tous deux dirigés de Londres, donnaient aux Anglais la possibilité de gouverner suivant leurs intérêts, et même en temps de paix, le commerce et l'économie des pays d'outremer, La Grande Guerre mina la position anglaise; depuis, la Grande-Bretagne n'a pu reconquérir sa prédominance. Parce qu'elle n'a pas voulu envisager un compromis raisonnable avant la Grande Guerre et la guerre actuelle, parce qu'elle a voulu entraver l'évolution d'une Allemagne ch tique jour plus forte, l'Angleterre il vu saper les bases de sa puissance. Pendant la Grande Guerre, presque tous les pays qui, officiellement ou officieusement, dépendaient de l'Angleterre, érigèrent leurs propres industries à l'abri des barrières douanières de plus en plus hautes et aux dépens des fournisseurs anglais, Au Canada, par exemple, ce développement fut si rapide que, depuis plusieurs années déjà, la production industrielle peut être mise en parallèle avec .la production agricole. Une évolution semblable eut lieu en Afrique du Sud, en Australie et dans les principaux États de l'Amérique du Sud, Cette tendance à l'autarcie qui Se manifesta de plus en plus dans tous ces pays depuis la Grande Guerre (elle fut pourtant reprochée à l'Allemagne: comme un crime et elle est considérée: comme un des motifs du conflit actuel il découla de la tentative d'indépendance industrielle des pays qui, à l'origine, avaient été producteurs de matières premières. L'Allemagne rencontra des difficultés de plus en plus grandes pour la vente de ses produits industriels; elle ne put les échanger que pour une quantité réduite de vivres, Elle fut donc obligée d'envisager une indépendance aussi grande que possible, dans le domaine du ravitaillement alimentaire aussi bien que dans celui des matières premières, et de développer spéciale ment ses relations commerciales avec des pays qui étaient prêts à échanger leurs produits bruts. Il ne s'agissait donc aucunement, de la part de l'Allemagne, d'une attaque malveillante contre un vieux système économique, en majeure partie dirigé de Londres, mais d'une évolution générale, obligatoire, dont les causes datent de la Grande Guerre, Elles sont nées des circonstances et des événements, La volonté de l'Allemagne, entièrement coupée des pays d'outremer, n'y a pas pris part. Il faut plutôt y voir le fait de l'Angleterre qui, de toute sa puissance, voulait anéantir le concurrent possible que devenait le Reich. Mais l'arme s'est retournée contre qui 'la ma niait et la Grande-Bretagne paie actuellement de son déclin les fautes de sa politique, Pendant la Grande Guerre, on assista à l'ascension rapide des Etats-Unis que l'Angleterre, à son grand défis, ne pouvait pas combattre, Bien au contraire, la Grande-Bretagne se trouva même dans l'obligation d'aider par tous ses moyens à cette ascension qui, bien plus que le Reich ne pouvait le faire, menaçait sa position de puissance mondiale. Mais, seule, l'Amérique était à même de venir à l'aide du Royaume-Uni contre une Allemagne qui se défendait avec acharnement. Les Etats-Unis, pays colonial Jusqu'à la Grande Guerre, les Etats-Unis avaient, malgré leur indépendance si durement acquise, montré un caractère colonial qu'ils avalent conservé la maîtrise du monde pour 1 Amen'!.,! Depuis, elles ne se sont pas tues. Les ambitions de Roosevelt se heurtent, à des difficultés .. Une vague de confiance sans borne et un espoir démesuré ont porté Roosevelt à sa position actuelle, au moment. où la crise économique était 'la plus forte et où tout était prêt à sombrer. Malgré de multiples essais, Roosevelt n'a trouvé que des solutions provisoires et il n'a rencontré que des difficultés politiques dans l'économie intérieure. L'échec du « New Deal» fut couvert par des subventions de grande envergure. D'autres gouvernements américains auraient vu, dans ces difficultés intérieures, une raison et un avertissement de se maintenir hors des complications extérieures, selon la doctrine de Monroe; Roosevelt crut devoir adopter un principe contraire: sa politique intérieure était. de plus en plus impossible, il essaya de jouer le rôle de grand médiateur dans les conflits du monde d'outremer. Le «New Deal., avait échoué en politique intérieure; Roosevelt promettait le succès en politique extérieure et trouvait ainsi la solution des difficultés nationales. Depuis des années, le président des Etats-Unis s'aventure dans une politique dont le but, de plus en plus clair, est d'assurer à l'Amérique du Nord la maîtrise du monde. Des facteurs autres que le désir et la volonté du président américain décideront. Mais vôi1à' la question posée: l'Amérique est-elle capable de succéder à l'Angleterre dans l'a maîtrise du monde? ' En tarit que puissance mondiale, l'Angleterre a déjà perdu la guerre actuelle, Elle peut la continuer uniquement parce que l'Amérique, dont la puissance impériale constitue le front oriental, la soutient au point de vue moral et matériel. Jusqu'ici, l'Angleterre a dû céder aux EtatsUnis la plus grande partie de ses intérêts financiers d'outremer. Dès maintenant, la Grande-Bretagne n'est plus que la vassale politique, le pro lectorat des Etats-Unis, Milis, si les Etats-Unis veulent recueillir la succession de l'Angleterre dans; toutes les Suite page 34 positions et sur tous les droits qu'elle avait acquis dans le monde entier, ils doivent aussi se charger des obligations anglaises; malheureusement, les Etats-Unis n'en sont pas capables, leur ambition de gouverner l'univers se brisera sur ces rocs. L'Europe d'un Côté, les colonies de l'autre! Le blocus anglo-américain le plus efficace ne sera 'même plus capable de vaincre la Grande Europe, comme on commence maintenant à s'en apercevoir. Après les difficultés du début, l'Europe nouvelle, dans ses nouvelles fonctions, est capable de se créer une vie indépendante et équilibrée. Même si l'Angleterre continuait à conserver sa position actuelle, elle ne jouerait aucun rôle primordial, pas plus comme consommateur que comme producteur, Toutes les contrées du ,monde qui, jus' qu'au début de la ,guerre actuelle, dépendaient économiquement de l'Angleterre (et elles ne comprenaient pas uniquement les possessions. de l'empire devront se tourner vers les Etats-Unis, seul associé possible, En d'autres termes: les pays coloniaux (non compris l'Extrême-Orient, jusqu'ici facteur exclu du problème) dépendront donc d'eux-mêmes. Mais, totalement indépendants, ils ne peuvent pas subsister. Les Etats-Unis sont donc conduits à une allure vertigineuse vers un état de complications dont ils ne pourront jamais venir à bout. Des pays comme le Brésil, le Canada ou l'Australie vivent, en grande partie, de la vente de leurs produits bruts, Il ne faut pas se laisser duper par l'armement fiévreux qui règne en ce moment aux Etats-Unis; ce n'est, en fin de compte; qu'un état provisoire. Au point de vue économique, cela équivaut à une mobilisation considérable des approvisionnements américains, mais ce stockage, un beau jour, atteindra son point culminant. Actuellement, l'Amérique est incapable d'absorber tout le blé du Canada et de l'Australie, toute la laine du Brésil, des Indes et de l'Egypte, étant donné qu'elle souffre de la pléthore de ces produits. Au point de vue économique, les Etats-Unis sont incapables de jouer le rôle qu'y jouait, jadis, la métropole anglaise; l'Amérique que n'est pas un pays complémentaire, c'est un concurrent des pays coloniaux sur le marché des matières premières, Dangers de la profusion déjà, avant cette guerre, l'industrie américaine, pendant le temps de paix, produisait beaucoup trop, Le « boum » actuel des armements a encore augmenté cette production. Si la paix devait revenir sur cette terre, les Amé ricains seraient, plus que jamais, obligés d'exporter. Cette méthode les conduirait à se heurter à la jeune industrie des autres pays « coloniaux ", industrie d'autant plus nécessaire pour ces derniers qu'ils ne pourront plus céder aux Etats-Unis qu'une quantité réduite de leur abondance agricole. Actuellement, les Américains essaient de remédier à la situation en achetant' les récoltes dans le monde entier, sans jamais pouvoir arriver à les consommer ni même à les recevoir, car il leur manque, non seulement des bateaux pour les transporter, mais depuis longtemps, des entrepôts pour les stocker. On voit déjà que les pays d'outremer dépendant de l'Angle terre et des Etats-Unis ne peuvent pas vivre sans la masse des consommateurs de la métropole anglaise et du continent européen. L'Amérique est incapable de continuer à l'infini son achat de récoltes aux puissances coloniales ; elle est également incapable de protéger sa propre agriculture, }Malgré les primes qu'elle distribue pour payer du blé qui n'est pas vendable et qui, peut-être,. n'a même pas été cultivé. Que de1.1rait faire l'Amérique? En .première partie de cet article, nous nous sommes étendus sur le développement de l'Angleterre pour rendre évident le fait que l'Amérique est. incapable de lui succéder, L'Amérique , devrait" se décider pour une politique économique a,ussi logique que celle pratiquée autrefois par l'Angleterre; elle devrait supprimer radicalement sa propre agriculture, ce qui lui permet trait de recevoir en masse les produits cultivés dans les pays d'outremer; elle devrait tuer la jeune industrie au Canada, au Brésil, en Australie, en Afrique du Sud et en Argentine, afin que ces contrées soient obligées à l'achat des produits manufacturés de l'Amérique du Nord. Mais, pour différentes raisons que nous exposerons plus tard, c'est une solution impossible, comme la précédente. En ce moment, l'Amérique croit pouvoir résoudre les multiples difficultés en pratiquant une politique de prêts ; mais, en réalité, ces prêts né font que multiplier les difficultés, car les pays débiteurs devraient, plus que jamais, vendre leur excès de production, pourtant invendable, afin .de pouvoir payer les intérêts et arriver à l'amortissement de leur dette. Le «boum» américain des armements peut, en ce moment, voiler encor:e cet état de choses; mais, bientôt, l'erreur créée par l'ambition des Etats-Unis et visant au gouvernement du monde deviendra plus évidente. Théoriquement, l'Amérique pourrait encore obliger certains pays, fournisseurs de matières premières agricoles, à restreindre et même à abandonner leur production. Les projets actuels de Washington, tendant à la réglementation, dans le monde, de la culture du blé, du coton, etc., visent à ce but: Mais ces projets n'offrent pas une solution convenable; les Etats-Unis sont, au contraire, les artisans de leur propre malheur: si l'Australie produisait et vendait moins de laine, elle serait encore bien moins capable d'acquérir les autos et les postes de T.S.F. américains. Mais si, malgré tout, l'Amérique devait arriver à gouverner les pays d'outremer par la contrainte et la force armée, ces contrées devraient payer cette domination par la suppression inconcevable de leur industrie et de leur agriculture. L'Amérique ne peut pas gouverner le monde, parce qu'elle ne pourra jamais devenir l'associée naturelle; absorbant le c6mplément de production des pays coloniaux; le problème ne peut être résolu que par l'Europe et l'Asie 'orientale. Le combat que les Anglo-américains mènent contre le vieux continent se tourne, en vérité, contre eux-mêmes et les territoires qui, économiquement, dépendent d'eux. Des exemples. Quelques exemples choisis au hasard viennent à l'appui de ces conclusions. En tant que créancier, les Etats-Unis auraient du veiller à ce que leur bilan commercial devint passif. Cela veut dire que les obligations capitalistes de l'étranger auraient dû avoir pour contrepartie, des livraisons de marchandises et des services rendus. Au lieu de cela les Etats-Unis 09t~ de toute leur force, pratiqué l'expo,rtation. La balance de ces exportations"passait, de 1934 à 1939, de 480 millions à 850 millions de dollars; elle a donc presque doublé. C'est une folie d'économie. politique pour un pays créancier, gouverné par des principes rigoureusement capitalistes. En un an et demi, l'exportation amé ricaine de coton a passé de plus d'un million à soixante douze mille balles par mois. Pour combattre la mévente et éliminer: du marché les cotons de l'Amérique du Sud, on accorda des subventions pour l'exportation, au Canada. Logiquement, l'Amérique devrait faire son possible pour ouvrir son marché aux tissus naturels américains et étrangers (laine, soie, coton, etc.); au contraire, elle .développe son industrie de la soie artificielle (au cours d'une an née, de 1939 à 1940, la production américaine de soie artificielle passe de 330 à 3~ millions de livres}. Depuis le début de la 'guerre, les exportations de viande de la Nouvelle Zélande ont été réduites. Au lieu de 350.000 tonnes par an, elles ne sont plus que de 180.000 tonnes. Les Etats-Unis, en tant que consommateur, ne peuvent pas venir à son secours. " Avant la guerre, les pays de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud écoulaient en Europe 65 % de l'excédent de leurs matières premières. Les Etats-Unis ne peuvent pas absorber une telle quantité, même actuellement, malgré la hausse déterminée par l'industrie des armements. L'Argentine a dû, cette année et l'an dernier, acheter à ses fermiers toute la récolte de maïs, car il n'y avait nulle part de possibilité de vente, pas même aux Etats-Unis. Au Paraguay, l'Etat a été oblige d'acheter la récolte de tabac de dix années entières. Depuis que l'Europe s'est retirée du marché, dans les cinq principaux \ pays producteurs de laine, on enregistre. un excédent de plus de cent trente millions de moutons, car il n'y a aucune possibilité de vendre la laine de ces animaux. Les excédents de blé dans les quatre principaux pays producteurs sont.. évalués au moins à un milliard de boisseaux. En temps de paix; au maximum, on peut en écouler la moitié. Quels remèdes les Etats-Unis apportent-ils à cela ? En Nouvelle-Zélande, en Australie, les autorités ont déclaré que les nations agricoles d'outremer ne pourraient pas compter sur un secours efficace des Etats-Unis pour pallier au manque d'acheteurs. Même en temps de paix, les excédents de blé accumulés aujourd'hui dans les pays d'outremer auraient été suffisants pour couvrir les besoins d'importation du monde entier pour deux années, A part quelques solutions provisoires, que feront les Etats-Unis pour remédier à cet état de choses? On pourrait cite!:. encore d'innombrables exemples également probants. La conclusion qu'on en tire est la sui vante: on peut examiner le problème dans tous les sens, l'ambition insensée des Etats-Unis visant au gouvernement du monde, économiquement et politiquement, aboutit à des difficultés impossibles à résoudre. La tentative doit échouer, parce qu'elle n'est pas 'basée sur des facteurs naturels. Les régions que contrôle l'Amérique pourront subsister uniquement lorsque les Etats-Unis auront abandonné cette vaine guerre, qui tend à l'anéantissement de. l'Europe Nouvelle, et lorsqu'un ordre nouveau aura pu s'établir sur toute la terre. A. E. Johann.

 

Non: mais çà y ressemble, c'est un article de la revue pro-nazie SIGNAL

au début de la deuxième guerre mondiale..

Signal était une belle revue nazie illustrée de photos de l'armée allemande et était diffusée dans tous les pays conquis et dans leurs langues.

Déjà à l'époque la puissance tentaculaire américaine des Etats-Unis faisait jaser les "extrêmes"... ou les "radicaux" pour reprendre une terminologie des médias français. Mensonges pour protéger l'ex nazi grand mufti et obsession anti-américaine, parallèles entre progressistes et nazis dont les points de rencontre sont nombreux. 
.retour vers "le Monde Diplomatique".

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le mensonge ne laisse pas de marbre 11/10/2005