LA GUERRE EN IRAK
rappels historiques
1)coups d'état pro nazi de 1941 à Sadam
2)LA REVOLTE PRO-NAZIE DE RACHID ALI
coups d'état pro nazi de 1941 à Sadam
Après la
guerre en 1945, les alliés mettent en place le tribunal de Nuremberg
pour juger les coupables d'atrocités durant la guerre
un par
un des nazis sont jugés coupables de crimes contre l'humanité
Le
grand mufti Amin Al Husseini est dénoncé pour les crimes de guerre
commis par ses SS bosniaques en Yougoslavie mais il ne s'assiéra
jamais au banc des accusés au tribunal de Nuremberg et la raison :
Le
pétrole !
Les
arabes en avait besoin pour garder la confiance et le soutient des
communautés arabes du Moyen-Orient
Le
grand mufti échappe à la justice, trouve refuge en Egypte là il
concentre ses activités et continue afin de devenir un des leaders
les plus influent dans le monde arabe pour les 20 années qui vont
venir
Dans
les années qui suivent la tentative de coups d'état en Irak les
britanniques tiennent d'une main ferme ce pays, la monarchie est
restaurée et le jeune roi Faysal va même à l'école en Angleterre
Les
anglais sont tellement confiants qu'ils libèrent une partie de ceux
qui avaient participés au coup d'état de 1941
Parmi
eux : l'oncle de Sadam Husseini Karala Tufa comme beaucoup d'anciens
rebels pro allemands, Tufa fait face à des difficultés
il
devient un instituteur de village
c'est
un travail modeste
Pour
beaucoup d'irakiens Tufa est un héro l'un de ses plus grands
admirateurs :
son
jeune neveu Sadam Hussein
Sadam
est un orphelin depuis l'âge de deux ou trois ans, il est né dans
une famille très pauvre
Ce fut
grâce à Karala que Sadam reçu une certaine éducation
Sadam
ne commença pas aller à l'école avant l'âge de 11 ans il reste
derriere son maitre d'école lisant et lisant
(Sadam
se bat souvent pour défendre l'honneur de sa famille quand on le
traite de batard )
Le
jeune Sadam considère son oncle comme un combattant de la liberté
Dans
les années qui vont venir Sadam apprend de Latufa a détester les
britanniques et les juifs et a une admiration profonde pour le
fascisme.
C'était
un type de personne avec lequel sadam hussein était lié dans les
années 40 et 50, un homme qui détestait les anglais,
Karala
Latufa écrit un pamphlet où il expose sa colère d'avoir été exclu de
l'armée et de la politique, il est intitulé 3 ? qui ? juifs et
mouche ..(on peut écrire un pamphlet ayant pour titre que les juifs
n'auraient jamais du exister.
|
Il
expose aussi sa haine des iraniens et des kurdes et rêve d'unifier
le monde arabe.
Après
la seconde guerre mondiale la situation au Moyen-Orient change
rapidement
des milliers de juifs qui ont survécus à l'extermination nazie
fuient vers la Palestine
Les
anglais les empêchent de s'y installer mais la résistance juive se
défend.
L'Irgoun fait exploser le QG des forces britanniques l'hôtel King
David.à Jérusalem
La
grande partie de l'état major britannique, 91 personnes sont tuées
dans l'attaque
La
tension entre arabes et juifs atteint des sommets
De
chaque côté on veut en découdre
Alors
que la situation en Palestine dégénère en guerre civile les anglais
décident qu'ils ne peuvent plus rester.
En novembre
1947 les nations unies annonces la partition de la Palestine en deux
états, l'un juif, l'autre arabe pendant que la population juive se
réjouit de la nouvelle de l'indépendance, les arabes refusent d'accepter
le plan de partition
Il y a des
combats entre les milices arabes et juives alors que les anglais se
retirent comme le prévois les accords de l'ONU, les troupes de la Syrie,
de la Jordanie de l'Egypte et de l'Irak affluent vers la Palestine
pour détruire le nouvel état d'Israël.
Après une
année d'une bataille sanglante, dans laquelle des dizaines de milliers
de personnes moururent, Israël emporte une victoire décisive.
C'est un
violent choc pour les nationalistes arabes spécialement pour les jeunes.
Aussitôt
ils cherchent quelqu'un responsable de leur défaite le Moyent-Orient
est prêt pour la révolution.
Au centre
de cette révolution est le parti Baas dirigé par Michel Aflouk. Sur les
20 dernières années le parti Baas a explosé sur tous le Moyen-Orient
Maintenant
le parti Baas est une force politique d'envergure basée à Damas capitale
de la Syrie.
Aflouk veut
bâtir une nouvelle aile de son parti en Irak juste quand le fascisme est
défait en Europe il retourne au Moyen-Orient sous la forme du parti Baas
Pour de
nombreux jeunes irakiens, Baas est le symbole d'unification du monde
arabe
Deux hommes
se tournent vers le parti Baas et son idéologie fasciste Karala Latufa
et son neveu Sadam Hussein
En 1950
Sadam et son oncle déménagent à Bagdad pour être au plus proche de
l'action politique
Tufa prend
contact avec le parti Baas et sous l'influence de son oncle Sadam s'y
inscrit aussi
A cette
époque, Sadam n'a pas finit l'école secondaire
Sadam veut
joindre l'armée irakienne comme son oncle l'a fait avant lui
Il n'y
arrive pas
Son niveau
d'éducation est trop faible, il n'a tout simplement pas le niveau de
qualification requis
Comme il
n'arrive pas rentrer à l'académie militaire de Bagdad il se joint au
parti Baas qui était à ses début à cette époque à Bagdad
|
message pour BOBO et fachos
français.
Bien pratique les nus d'Abu Graib pour cacher les amitiés de
Chirac, Chevennement, Le Pen...et de toute la gauche européenne
anti-guerre........ mais pro horreur.
LA REVOLTE PRO-NAZIE DE RACHID ALI
1941
|
Les troupes
britanniques observent les minarets et les coupoles de Bagdad, la ville des contes des
mille et une nuits. La guerre contre l'Empire ottoman commence par une série de défaites
retentissantes pour les Alliés, aux Dardanelles, puis à Kout El Amara, en Mésopotamie,
où un corps expéditionnaire britannique est encerclé et capturé. |
A partir de 1917, l'offensive alliée partie d'Egypte progresse en
Palestine et l'armée turque s'effondre en 1918. L'empire est alors dépecé
entre Français et Britanniques qui créent de nouveaux états au découpage
artificiel: Palestine (promise à la
fois aux Juifs et aux Arabes), Irak, Syrie et Liban. Pendant
l'entre-deux-guerres, la RAF dispose de bases
dans tout l'empire britannique, où les escadrilles de Hawker biplans se
forgent une expérience opérationnelle.
|
Comme toujours en ce qui concerne le
Proche-Orient, la genèse des
événements est très complexe
et il est impossible de traiter
de la campagne de Syrie
de juin 1941 sans parler
de la révolte irakienne
ni évoquer les implications de la politique française,
.aussi bien de Vichy que de Londres, dans ce théâtre
d'opérations.
|
Les Européens ont perdu toute emprise sur le Proche-Orient dès la fin des croisades et jusqu'à la Première Guerre mondiale, c'est l'Empire ottoman qui domine la région. Vaincus en 1918 avec l'Allemagne et l'Autriche, les Turcs voient leur empire dépecé et partagé entre les vainqueurs britanniques et français.
Les deux pays vainqueurs s'empressent de découper la partie de l'Empire ottoman qu'ils ont reçue : les
Français, qui ont mandat pour la Syrie, créent une entité artificielle, qui n'a pas de fondement historique, le
Liban, mais dont l'existence peut s'expliquer par la présence d'une importante communauté chrétienne. Les
Britanniques, avec la déclaration Balfour de 1917, promettent l'établissement d'un foyer national juif en Palestine, mais sont tenus aussi par leurs propositions contradictoires aux Arabes.
Lawrence d'Arabie avait promis l'établissement d'un
grand pays arabe afin d'obtenir le soutien des tribus
arabes dans la lutte contre les Turcs. Ce grand pays
ne voit pas le jour, mais l'Irak est créé et offert au roi
Faysal, allié de Lawrence.
Ces découpages des pays conquis et ces promesses contradictoires sont à l'origine des conflits qui durent
depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et dont on ne voit toujours pas l'issue.
Un gouvernement irakien hostile
aux Britanniques
Le mandat britannique sur l'Irak s'achève en 1930,
date de l'entrée du pays à la Société des Nations. Parallèlement, la Grande-Bretagne signe avec l'Irak un traité l'autorisant à garder sur place deux bases aériennes, l'une à Habbaniya, sur l'Euphrate, à l'ouest de
Bagdad et l'autre à Shaïbah, près de Bassora. Aucune garnison britannique n'est maintenue dans le pays,
mais les deux bases aériennes sont protégées par des
volontaires assyriens, membres de l'ancienne communauté chrétienne nestorienne des hautes vallées du
Tigre et de l'Euphrate. La Grande-Bretagne conserve
néanmoins le droit de transit pour ses forces militaires,
en temps de paix comme en temps de guerre.
L'armée irakienne encercle la base d'Habbaniva.
Inexpérimentés, même les instructeurs n'ont, pour la plupart, jamais servi en opérations. Quant aux observateurs et mitrailleurs, ce sont dans les meilleurs des cas des élèves pilotes fraîchement arrivés, mais le plus souvent des volontaires du personnel au sol.
La défense du camp d'Habbaniya est faible. Elle se compose d'un maigre bataillon des King's Own, de trois sections d'automitrailleuses de la RAF (avec 18 engins) et de six compagnies d'indigènes, dont quatre seulement, les compagnies assyriennes, sont dignes de confiance. En tout, cela représente 2 200 hommes.
La bataille d'Habbaniya
L'Air Vice Marshal Casey, commandant la RAF en Irak, décrit ainsi dans son rapport l'offensive aérienne qui débute le 2 mai 1941 :
cc Les opérations commencent à 5 heures, heure locale, le 2 mai, par un très lourd bombardement des positions irakiennes, par une force aérienne composée de 18 Audax, 9 Oxford et 6 Gordon, assistés de quelques Wellington venus de Shaïbah. L'attaque se poursuit tout au long de la joumée, en dépit d'un puissant tir de DCA, d'une efficacité surprenante, mis en œuvre par les troupes irakiennes et en dépit aussi d'un
10 bombardement continuel des terrains d'aviation (principal et secondaires). En fait, ce bombardement est remarquablement inefficace; bien sûr, des dommages sont causés aux hangars et aux avions au sol et quelques pertes sont infligées aux hommes, mais même à son plus fort, le tir irakien n'a jamais empêché l'usage du terrain d'aviation principal pour longtemps, alors que notre bombardement aérien a rendu négligeable le tir de l'artillerie irakienne au bout de quelques heures.
Durant l'après-midi, l'aviation irakienne est intervenue, avec des Savoia, des Breda, des Northrop et des Audax, bombardant et mitraillant le cantonnement. Les dommages matériels sont peu importants, mais obtiennent tout de même un effet moral certain, car les interceptions par le seul Squadron de chasse disponible (9 Gladiator) ont été rendues difficiles par l'effet de surprise. A la fin de la première journée d'opérations, le moral des forces irakiennes apparaÎt étonnament élevé en dépit du très lourd bombardement aérien auquel elles ont été soumises (u.) "
L'historien officiel britannique, Christopher Buckley, donne une version assez différente du déroulement de la journée:
cc Nos efforts sont décevants. Les Wellington de Shaibah, opérant le jour contrairement à leur habitude, larguent 16,5 tonnes de bombes en 17 sorties, la SFTS largue à peu près le même tonnage pour 193 sorties, mais les batteries irakiennes, bien camouflées, n'ont pas beaucoup souffert et l'ennemi n'a pas bougé du plateau. Il est vrai que son infanterie a montré peu d'empressement à intervenir dans le combat: les fantassins se sont assis dans leurs tranchées, la tête basse.
Les chasseurs irakiens sont intervenus de temps en temps et ils ont effectué une attaque à basse altitude sur Habbaniya. Nous avons perdu cinq avions et beaucoup d'autres ont été endommagés, la capacité opérationnelle de la SFTS ayant été réduite en une journée de 64 à 42 avions. Nos pertes ont été de 13 tués et 29 blessés (aviateurs, soldats et civils)).
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Une position irakienne mise à mal par les bombardiers de la RAF à Sin el
Dibban. |
Le siège tourne à l'avantage
des Britanniques
Pendant trois jours, le siège continue, sans aucun changement apparent de la situation. Les Irakiens continuent de bombarder le cantonnement, sans plus de succès que le premier jour et les Britanniques poursuivent 11 leur offensive aérienne. Ils s'en prennent aussi aux bases de l'aviation irakienne et réussissent à détruire un nombre important d'avions. Environ 25 sont totalement détruits (ou abattus en vol) et une vingtaine d'autres sont endommagés, de telle sorte que l'aviation irakienne est réduite à une poignée d'appareils. Les pertes de la RAF continuent aussi de croître et atteignent 11 avions au 4 mai au soir. Quatre Bleinheim de chasse sont arrivés en renfort le 3 mai.
Au sol, les Assyriens se montrent de bons combattants et leurs raids noctumes démoralisent les Irakiens, de même que les opérations de nuit menées par les avions anglais à partir du 2 mai. Les appareils attaquent principalement les voies de communication irakiennes, pour empêcher les renforts d'arriver sur le plateau.
Dans la nuit du 4 au 5 mai, les patrouilles britanniques découvrent que l'ennemi a abandonné le terrain et levé le siège. Des avant-gardes sont lancées àla poursuite et à l'issue d'un vif combat pour la prise d'un village situé à trois kilomètres du camp, environ 400 soldats irakiens sont capturés. Même si l'armée irakienne abandonne sur le terrain un butin assez important (notamment sept obusiers, 10 automitrailleuses, un char léger italien et des dizaines de mitrailleuses), le repli se fait de façon cohérente et l'effet conjugué des inondations et des destructions de ponts rendent très difficile l'accès aux villes de Fallouja et Ramadi.
Les Britanniques ont perdu dans la bataille environ 40 tués et blessés, sans parler de trois avions détruits au sol par les raids de l'aviation irakienne.
|
Un raid de l'aviation
allemande sur la base
d'Habbanlya. C'est en tout
cas en ces termes que
la légende de l'époque décrit ce cliché. Il peut aussi s'agir
d'un raid de l'aviation
Irakienne qui est intervenue
à de nombreuses reprises
au-dessus de la base
britannique. Les avions allemands, portant d'ailleurs les couleurs Irakiennes, sont
basés à Mossoul. |
En plus des 400 prisonniers déjà mentionnés, les Irakiens laissent sur le terrain environ 500 tués et blessés, presque tous victimes des raids de la Royal Air Force.
Constitution de la Habforce
Même si les Assyriel15 sont de bons combattants, les Britanniques ne peuvent espérer remporter une victoire sans une aide venue de l'extérieur. Or, la situation générale est particulièrement défavorable: les Allemands viennent de s'emparer des Balkans et de la Grèce où le corps expéditionnaire britannique a perdu tout son équipement et le quart de ses troupes. La Royal Navy a beaucoup souffert et la Crète est sérieusement menacée. Dans le désert occidental, Rommel encercle Tobrouk et n'est que difficilement contenu à la frontière égyptienne. La campagne en Abyssinie n'est pas achevée et Malte demande des renforts. Autant dire que Wavell doit se battre sur tous les fronts avec des effectifs très fragiles, d'autant que Churchill a prévu d'envahir la Syrie pour des raisons que nous verrons au chapitre suivant. Il est donc très difficile à Wavell de ressembler des troupes pour régler le problème irakien. Néanmoins, les Britanniques réussissent à faire
pénétrer deux colonnes en Irak, l'une depuis la Pales
tine, l'autre depuis le port de Bassora.
la 21 st Indian Brigade débarque à Bassora le 6 mai
1941. Elle se compose de trois bataillons d'infanterie:
- 4/13th Frontier Force;
- 2/4th Gurkha Rifles;
- 2/1 Oth Gurkha Rifles;
- deux sections du 13th Lancers (automitrailleuses); - un détachement du génie.
la force réunie en Palestine et destinée à délivrer
Habbaniya prend le nom de Habforce. Son noyau est
constitué de la 4th Cavalry Brigade qui a abandonné ses chevaux depuis peu. Elle se compose de trois bataillons
- Household Cavalry ;
- Royal Wiltshire Yeomanry;
- Warwickshire Yeomanry.
D'autres éléments viennent rejoindre ce noyau :
-1st Essex; .
- Un bataillon mécanisé de la Transjordan Frontier
Force ;
La bataille de Falloudja
Dans la nuit du 18 au 19 mai, deux colonnes se mettent en route vers Falloudja, de part et d'autre de l'Euphrate. Le 19 vers 5 heures, la RAF bombarde avec 47 avions et renouvelle ses assauts jusqu'à 14 h 45.
Les Assyriens montent alors à l'attaque et la résistance irakienne s'effondre. La ville est prise sans la perte d'un seul soldat allié.
La Luftwaffe entre dans la bataille
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Messerschmitt Bf 110D-3 du 4.JZG 76. Plusieurs appareils de cette unité
furent basés à Mossoul en mai-Juin 1941 et reçurent pour l'occasion des marques de nationalité Irakiennes. En revanche aucun pilote de ce pays n'a Jamais piloté de Zerstorer. C'est le fait que des avions allemands firent escale en Syrie
qui donna aux Britanniques le prétexte d'envahir le pays. |
- La Légion Arabe;
- Le 60th Field Artillery Regiment;
- Une batterie antichar;
- Un détachement du génie.
Le regroupement et le déplacement de la Habforce prend du temps, car les camions doivent venir d'Egypte.
Une colonne mobile est mise sur pied un peu plus vite et, placée sous le commandement du général de brigade Kingstone, elle prend le nom de Kingcol. Ses éléments combattants sont:
- Le Household Cavalry Regiment;
- Une batterie du 60th Field Regiment;
- Une batterie antichar;
- Une section de sapeurs ;
- Deux compagnies du 1 st Essex avec une section de Bren Carriers.
Cela représente 2 000 hommes et 500 véhicules.
La colonne quitte Haïfa le 11 mai et entre en Irak le lendemain. Elle est rejointe peu après par la 2nd Armoured Car Company de la RAF, venue directement d'Egypte. Cette unité, arrivée un peu plus tôt en Irak, a déjà livré bataille à Routba, où un fort tenu par la police irakienne a tenu plus de trois jours face aux attaques des avions et des automitrailleuses de la RAF.
Finalement, les Irakiens se retirent à l'arrivée de Glubb Pacha et de sa Légion Arabe. Les " rebelles " ne tiennent plus alors que deux villes à l'ouest de Bagdad : Ramadi, impossible d'accès en raison des inondations provoquées par les Irakiens et Falloudja.
Le 15 mai, le Kingcol avance de plus de 200 kilomètres par des pistes dans le désert, mais subit des attaques aériennes de la Luftwaffe qui causent de nombreuses pertes. La présence des Allemands en Irak n'est pas vraiment une surprise, car les Britanniques savent que depuis le 7 mai, des avions allemands se sont posés en Syrie, à destination de l'Irak.
Le 16 mai, la reprise de l'avance vers Habbaniya avorte en raison de plusieurs pannes mécaniques de camions et elle ne peut reprendre que le 18 mai à l'aube et le camp retranché est atteint cette fois sans difficulté. Sa garnison a été renforcé par la voie des airs par le 2/4th Gurkhas transporté de Bassora et par le 14 reste du 1 st Essex.
Les Britanniques se concentrent alors avant de reprendre la marche sur Bagdad, mais à la surprise générale, les Irakiens contre-attaquent avant l'aube, le 22 mai.
L'assaut est mené avec intelligence et les King's Own sont forcés de se replier dans la ville, non sans avoir perdu une cinquantaine d'hommes. Deux chars légers irakiens entrent dans Falloudja, mais le premier tombe dans un cratère de bombe et le second est détruit par un fusil antichar. Les Assyriens contre-attaquent alors et ceci met fin à la tentative irakienne, menée avec l'aide de tacticiens allemands privés depuis peu. Curieusement, la Luftwaffe, dont les avions sont basés à Mossoul, ne soutient pas la contre-offensive irakienne et perd son temps au-dessus de Habbaniya.
Après la fin des combats, les Irakiens quittent leur tenue militaire et reprennent .leur costume civil pour revenir en ville. Les Britanniques ne s'y sentent donc plus en sécurité et expulsent environ 1 300 arabes, fusillant par la même occasion quelques snipers.
En avant vers Bagdad
La capture de Falloudja ouvre la route de Bagdad, mais les effectifs britanniques sont bien maigres pour atteindre cet objectif. Le 27 mai, deux attaques sont lancées contre une position irakienne au sud de Falloudja et elles échouent toutes deux devant les tranchées ennemies.
Pour reprendre l'avance vers Bagdad, les Britanniques décident de diviser leurs maigres effectifs en deux: la route principale, à l'est de Falloudja, sera prise par le gros de la Kingcol, fort d'environ 750 combattants, tandis qu'une colonne plus petite, comptant environ 500 combattants (essentiellement le Household Cavalry et la Légion Arabe), attaquera par le désert afin d'atteindre le Tigre en amont de Bagdad, puis de bifurquer au sud pour entrer dans la ville.
En face, les Britanniques estiment les forces irakiennes à environ trois brigades d'infanterie (c'est à dire une division) et un régiment d'artillerie, soutenus par un nombre indéterminé d'avions de la Luftwaffe.
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Heinkel He 111 H aux couleurs Irakiennes. Ces avions, basés à Mossoul dans le nord de l'Irak, ne furent pas d'un grand secours pour l'armée Irakienne et tous les avions Intacts regagnèrent l'Europe après la prise de Bagdad. |
Cette vue d'un Heinkel He 111 irakien sur le terrain de Palmyre montre que les marques allemandes, notamment la croix gammée sur la dérive, ont été très grossièrement recouvertes avant l'intervention de la Luftwaffe en Irak. La présence de ces avions sur un terrain français ne doit pas induire en erreur:
jamais la Luftwaffe n'est venue aider les Français, même lors de l'agression britannique.
L'avance sur l'axe principal commence le 28 mai juste avant l'aube. Les automitrailleuses de la RAF mènent le convoi, suivies de la Household Cavalry, des canons antichars avec une escorte d'infanterie, de l'état-major de la brigade et des canons de campagne, les Essex fermant la marche.
La moitié de la distance est franchie avant la rencontre de l'ennemi, en l'occurrence un poste de police fortifié, situé à Khan Nuqta. Les Britanniques se déploient pour attaquer, ce qui suffit à provoquer la reddition d'un officier et de 92 soldats irakiens.
La 39 division irakienne sort de Bagdad, sous les coups de la RAF, mais parvient quand même à s'établir le long d'un canal à 20 kilomètres de la capitale, se mettant à l'abri des Britanniques en faisant sauter le pont. Mais le cœur n'y est plus. L'Essex Regiment parvient à franchir le canal dans la matinée du 29. L'aviation de l'Axe intervient dans la bataille, y compris des Italiens, puisqu'un pilote capturé par les Anglais annonce qu'il est arrivé de Rhodes la veille.
L'avance britannique se poursuit, mais est arrêtée à AI Khadimain, une ville sainte que les Anglais n'osent pas bombarder et où les Irakiens se sont retranchés.
Bagdad n'est plus qu'à six kilomètres. Il reste dans la ville environ 13 bataillons d'infanterie, mais dont les effectifs fondent au rythme des désertions. Les Irakiens remportent quand même un succès le 29 mai, lorsqu'un groupe de combattants attaque une colonne de ravitaillement loin sur les arrières des Britanniques et détruit cinq camions. Des événements qui ne sont pas sans rappeler la guerre en Irak de 2003.
Le 30 mai, un pont provisoire sur le canal est ouvert et le général Kingstone lance ses hommes à l'assaut de la capitale. La rumeur court de la fuite de Rachid Ali vers la Perse. Cela dit, la résistance irakienne n'est pas finie. Les automitrailleuses de la RAF sont arrêtées par un fossé antichar bien défendu et les hommes de la Household Cavalry doivent descendre de leurs camions pour combattre et tenter d'ouvrir un passage. L'artillerie irakienne ouvre le feu, de même que plusieurs nids de mitrailleuses. Les Britanniques répliquent avec leurs obusiers de 25-pdr, mais l'avance est arrêtée à faible distance du centre-ville. Le Palais des Roses, la rési dence royale, est visible entre les arbres, de même que les minarets et les dômes de Bagdad. Au nord, la Légion Arabe est toujours arrêtée devant la ville sainte. La journée est donc très décevante pour les Britanniques.
FALLOUDJA BAGDAD
La Habforce en roule vers Baadad
Les conseillers allemands et italiens fuient vers la Perse.
Cela représente en tout 40 personnes et les Britanniques ne peuvent s'empêcher, même dans leur histoire officielle, de faire des comparaisons avec le célèbre conte d'Ali Baba.. Ils passeront ensuite en Turquie.
A la nouvelle du départ, le maire de Bagdad et une délégation d'officiels se rendent à l'ambassade britannique où ils demandent une entrevue et annoncent la fuite de Rachid Ali.
Le 31 mai, une convention de cesser le feu est signée entre les Irakiens et les Britanniques. En voici les termes :
Le départ d'Ali Rachid et des 40 voleurs Le même 30 mai, Rachid Ali, les officiers du " Carré d'Or ", Chérif Charaf, le régent institué par Rachid Ali, de même que l'ex-Mufti de Jérusalem.
" 1. Les hostilités cessent immédiatement entre les . deux parties.
2. L'armée irakienne gardera toutes ses armes, son équipement et ses munitions, mais regagnera ses cantonnements du temps de paix.
3. Tous les prisonniers britanniques seront libérés (militaires, RAF et civils).
4. Tous les personnels ennemis (Italiens et Allemands) seront internés et leur matériel de guerre sera gardé par le gouvernement irakien, en attendant d'autres instructions.
5. Là ville et les environs de Ramadi seront évacués par les troupes irakiennes avant midi, le 1er juin.
6. Tous les prisonniers irakiens entre les mains britanniques seront livrés au Régent dès que les paragraphes 3, 4 et 5 seront exécutés".
La guerre s'achève donc, mais pas les troubles.
Durant la nuit, de très violentes émeutes se déchaînent dans Bagdad, les Juifs étant particulièrement visés. L'armée anglaise riposte et plus de 700 personnes sont tuées durant la nuit!
Le lendemain, un gouvernement bénéficiant d'une large assise est formé, avec Djamel Madfaï à sa tête.
Le calme ne revient pas avant la mi-juin, d'autant que certains aviateurs allemands sont restés dans le nord du pays, autour de Mossoul et des puits de pétrole.
Les pertes pour toute la campagne d'Irak sont supé:rieurs à 100 hommes du côté britannique. Les Irakiens ont plus souffert, avec 497 tués et 686 blessés. Il semble que les Allemands aient utilisé jusqu'à 60 appareils, dont la moitié basés à Mossoul, l'autre en Syrie (d'après les Britanniques). Ils perdent en tout cinq bombardiers et 11 chasseurs Messerschmitt Bf 110.
Du côté britannique, les pertes en avions sont plus lourdes :
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Douglas Model 8A-4 Irakien. Ce biplace d'assaut, un dérivé sous licence
du Northrop A-17A, lui-même Issu du célèbre Northrop Gamma civil, a été exporté vers de nombreux pays, notamment l'Argentine, les Pays-Bas
et la Norvège, en plus de l'Irak. |
Abattus 4 Audax 1 Oxford
Détruits au sol 3 Audax 3 Oxford
Autres causes 1 Audax
1 Gladiator 1 Hurricane 1 Wellington 1 Blenheim
1 Gordon 1 Gladiator
2 Gladiator
1 Wellington 1 Blenheim
1 Wellington 1 Blenheim 1 Wellesley 1 Moth 2 Hart
9 appareils 15 appareils 4 appareils
Les pertes sont donc de 28 avions pour la RAF.
La guerre en Irak a duré un mois. Les opérations n'ont bien sûr eu aucun impact sur le cours de la guerre, mais l'intervention des avions allemands, via la Syrie sous mandat français, va fournir aux Britanniques un prétexte pour envahir ce pays en juin 1941.
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